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"L'enfant cheval", bel hommage d'un père à son fils autiste

Prix Pèlerin du témoignage 2010 - 1er prix. L'enfant cheval de Rupert Isaacson, éditions Albin Michel, 397p. 20,90 euros.

Tout est bon à tenter lorsque l’'on a un enfant autiste. Pour sortir son fils de la souffrance, Rupert Isaacson a chevauché jusqu'’au bout du monde, jusqu'’aux chamans de Mongolie.

Auteur de livres de voyages, engagé dans la défense des Bushmen du Kalahari, les derniers chasseurs cueilleurs d’'Afrique australe, Rupert Isaacson a appelé son fils Rowan, le nom d'’un arbre aux pouvoirs magiques. Le diagnostic de l’'autisme est tombé comme un couperet.

Un jour, alors qu'’il se promène avec son fils pour tenter de le sortir d’'une crise, Rowan lui échappe et franchit le grillage d'’un enclos de chevaux. Rupert retrouve le petit garçon de trois ans, calmé, entre les jambes d’'une jument. « Mon fils avait une forme de communication avec cet animal, écrit-il dans L'’enfant cheval. Depuis toutes ces années que j’'entraînais des chevaux, je n'’avais jamais vu ça. »

Ex-dresseur, Rupert décide d'’initier son fils à sa passion de toujours. En assistant à une réunion de chamans-guérisseurs, l'’idée lui vient de leur présenter son fils.

Sa femme, psychologue, est sceptique. engager un voyage jusqu'’en Mongolie avec un enfant très perturbé relève de l'’inconscience. Rupert parvient à la convaincre. aucune médecine occidentale n’'a jusqu'’à présent permis à l’'enfant de sortir de son monde.

Il y a là-bas des médecins traditionnels prêts à le recevoir. Au cours de leurs pérégrinations à cheval, Rowan progresse un jour, régresse le lendemain, comme souvent chez les enfants autistes. Mais le petit garçon parvient à nouer sa première vraie amitié avec un enfant de là-bas.

« Rowan est toujours autiste, écrit son père à leur retour, mais son voyage l’'a débarrassé des dysfonctionnements terribles dont il souffrait. son incontinence physique, ses tempêtes neurologiques dévastatrices, son anxiété et son hyperactivité. Il est devenu plus sociable aussi. »

Récit d'’un voyage extraordinaire, L'’enfant cheval est le témoignage émouvant d’un couple face au handicap de son enfant. C'’est aussi un plaidoyer convaincant pour l’'équithérapie que l'’auteur dispense désormais dans le centre qu'’il a créé au Texas.

■ Rencontre avec Ruppert Isaacson, lauréat 2010 de notre jury de lecteurs

Pèlerin : Vous écrivez que cet enfant autiste a fait de vous un meilleur père que celui que vous auriez été s'il avait été «normal».
Rupert Isaacson : Etre père d'un enfant autiste, c'est comme être obligé d'apprendre le chinois en 5 minutes. Rowan m'a obligé à me dépasser dès le départ. Beaucoup d'adultes font primer l'autorité dans leurs relations avec les enfants.

J'ai été élevé moi-même comme ça par mes parents. Mais avec un enfant autiste, ça ne marche pas. Si on utilise la force, on perd le lien, si on lui fait peur, il retourne à l'intérieur de lui même comme un lapin se réfugie dans son terrier.

Il faut trouver d'autres moyens pour entrer en relation avec lui, donner, inventer sans cesse. La qualité du lien s'en ressent. Je dis souvent que Rowan est mon professeur de vie. Il me demande de l'accepter tel qu'il est, il me met en situation d'apprendre sur moi. Grâce à lui j'oublie mon ego car il n'en possède pas. Vivre avec un enfant autiste, c'est donner et apprendre sans cesse.

â–  L'avis des lecteurs

â–  CĂ©cile Hubert, 32 ans, orthophoniste, Cintheaux - Calvados (14)
"L'enfant cheval" offre le témoignage de l'amour inconditionnel de parents pour leur enfant différent. L'insaisissable autisme de Rowan les pousse à tout quitter dans la confiance et l'espérance de le voir, si ce n'est guérir, du moins s'épanouir. Jour après jour, on découvre avec cette famille la Mongolie et ses traditions chamans, les joies et les découragements sans faux-semblants. Un véritable voyage dans tous les sens du terme.

■ Monique Guillaume, 57 ans, documentaliste en lycée, Château-Thierry - Aisne (02)
Un beau témoignage d’'amour désintéressé, courageux et d'’une exceptionnelle foi en la vie. La quête initiatique des parents de l’'enfant handicapé les conduit au sommet d’eux-mêmes (. ) Ils vivent des expériences extrêmes dans un esprit d’ouverture et de tolérance qui force l’'admiration.

■ Andrée Monteux. 65 ans, retraitée professeur de collège, Saint Genest Malifaux - Loire (42)
Mon esprit rationnel me pousse à rejeter totalement les pratiques non scientifiques, telles que le chamanisme. J'ai pourtant été séduite par la quête de ces deux parents pour sortir leur enfant de la prison dans laquelle il est né. J'ai beaucoup aimé.

■ Jean-Claude Pizy, 64 ans, retraité cadre industrie du bois, Bonnétable - Sarthe (72)
Témoignage poignant d’un père débordant d’'amour pour son fils. Ce livre aide les parents d’'enfants différents et nous incite à remettre nos petites misères à leur juste valeur.

■ Thérèse Royer, 60 ans, retraitée assistante maternelle, Le Blanc - Indre (36)
Je suis sœûr d'un enfant différent et ce témoignage, m'a profondément émue. Quel courage, quelle force et surtout quelle confiance. J'ai savouré chaque moment de ce voyage :les joies, les peines les doutes de ce papa plein d'amour pour son enfant. Oui, la foi peut déplacer des montagnes.

■ Marie-Thérèse Grousson, 64 ans, sans profession, Saint Eloi de Gy - Cher (18)
C’'est un livre rude et qui nous remue ! C’est un livre de voyage. voyage au pays Mongol, royaume des chevaux, des chamans guérisseurs. Et voyage dans le monde terrible et si mal connu de l’'autisme. ( ) C'’est intense, parfois pénible, et l'’on vit ce voyage difficile et risqué, qui sera finalement bénéfique pour Rowan. Beau témoignage du courage sans faille d’un père qui veut aider son enfant.

■ Pierre Stanzione, 72 ans, retraité transports urbains, Portet-sur-Garonne - Haute-Garonne (31)
Formidables témoignages que ce récit de Rupert Isaacson. d’'abord, sur le problème de l’'autisme et la vie de ceux qui entourent un tel enfant, ensuite sur la découverte de ces peuplades du fin fond de la Mongolie, inconnues (ou méconnues).

On se laisse prendre par la vie de ce père après la découverte des rapports de son fils avec les animaux et surtout les chevaux, soulevant ainsi la question des forces de l’'esprit. Son incroyable pari l’'entraîne à donner foi au chamanisme et à engager la vie de son fils et de sa femme dans les steppes mongoles. la taïga et le domaine des chamans.

Ce périple, en camionnette ou à cheval, parmi des peuplades ancestrales, est narré dans un style plaisant. La guérison de son fils au bout des expériences parfois douloureuses, quelquefois gaies et émouvantes, est captivante. Après cette lecture, on ne peut que regarder l’'autisme sur un autre angle que le rejet systématique actuel. Tous les parents d'’autiste devraient lire ce récit et y trouver espoir.

â–  Isabelle Lengaigne, 53 ans, pharmacienne, Roubaix - Nord (59)
Lorsque les parents de Rowan apprennent qu’il est atteint d’'autisme, ils sont désespérés. L’'enfant est très difficile et demande une attention de tous les instants. S’'apercevant que les chevaux et les chamans ont une influence bénéfique sur le comportement de son fils, le papa décide du projet fou de l’'emmener en Mongolie pays de la culture du chamanisme et des chevaux.

S’'ensuit un voyage épique à travers steppe et toundra où l'’enfant trouvera la rédemption.Ce livre est très bien écrit, émaillé très belles réflexions sur la vie, plein de sagesse et de poésie. Malgré les péripéties durant le voyage et le caractère éprouvant de Rowan, l’'auteur s’'émerveille devant toutes les beautés de la nature et y découvre la sérénité.

â–  Karine Vionnet, 38 ans, auxiliaire de vie scolaire, Les Deux-Fays - Jura (39)
Ce livre évoque l'autisme des enfants d'une manière réaliste, ainsi que le courage de ces parents qui sont prêts à aller au bout du monde pour sortir leur enfant de son monde. Grâce à ce livre, on imagine qu'il y a d'autres possibilités de guérison que notre médecine habituelle et cela redonne espoir aux parents concernés.

■ Colette Blard, 64 ans, Carnac - Morbihan (56) – Jury 2009
Témoignage passionnant de l'amour des parents pour leur enfant handicapé. On a l'impression de faire le voyage avec eux, entourés de paysages magnifiques, qui font penser à la Création. C'est près de la nature et des animaux que l'on est le plus heureux. Ils réussissent grâce au soutien de tout un groupe et grâce au chamanisme.

■ Roselyne Beal, 64 ans, Tassin-la- Demi-Lune - Rhône (69) – Jury 2009
Bel hommage d’un père à son fils autiste. Le surnaturel prend, à mon avis, trop de place. Mais que ne ferait-on pas pour guérir son enfant. J’'ai apprécié les descriptions de la Mongolie. paysages grandioses, faune, flore, coutumes ancestrales, rites religieux millénaires.Trop cartésienne pour croire à la guérison de l’'enfant, je reste malgré tout devant ce récit où le cheval tient lieu de thérapie.

■ Cécile Ahamendaburu, 24 ans, auxiliaire de vie scolaire, Ispoure - Pyrénées-Atlantiques (64)
Dès la première page, le lecteur est absorbé par l’'histoire. On partage les joies, les doutes et la douleur des parents dans un récit dénué de mièvrerie. L’'autisme est traité ici sans fard, pas seulement sous ses aspects négatifs. Ce témoignage nous ouvre également sur le monde du chamanisme et nous enlève tous nos a priori sur les coutumes d’autres peuples.

■ Béatrix Bonnet, 55 ans, traductrice, Fresne-Saint-Mamès - Haute-Saône (70)
L'’histoire de l’'enfant cheval m’'a donné envie de partager cette expérience avec mon neveu handicapé génétique rare, qui a aussi eu de bons résultats sur un cheval. Ce livre nous montre qu’il existe de par le monde d’autres méthodes d’'aborder la maladie que celles que nous connaissons et acceptons en Europe et aux USA. J'’ai pris plaisir à voyager en compagnie de ce garçon et de visiter des contrées que nous connaissons si peu. J'’achèterais volontiers ce texte pour le lire aux personnes qui s’occupent de jeunes autistes, afin de leur donner envie de tenter une nouvelle approche.

■ Rose-Marie Dupe, 54 ans, La Meignanne - Maine-et-Loire (49) – Jury 2009
Accueillir un enfant autiste et se "mettre en quatre" pour le sortir de sa coquille, de ses angoisses, de ses blocages. Quoi de plus normal de tout tenter face Ă  un enfant "anormal".

Mais faut-il aller jusqu'en Mongolie, rencontrer les plus grands chamans de l'Oural, subir les pires châtiments sans discernement ? Pourquoi se laisser fouetter jusqu'au sang. Pourquoi laisser entendre que c'est l'une des grands-mères qui aurait jeté un mauvais sort à ce petit. Quel syncrétisme, quel mélange soporifique de religiosité et de New Age.

Que vient faire l'épisode du bouddhisme au milieu de cette étape. Pourquoi faudrait-il transformer l'avenir rêvé pour et à la place de Rowan en un "tu seras chaman, mon fils". Rowan est devenu l'enfant-dieu de ses parents et c'est terrible. Vous savez combien a pu coûter cette expédition d'une dizaine de personnes pendant trois mois en Mongolie.

Comment peut-on faire traduire et éditer ce livre simultanément dans trente pays. Oui, cette histoire est magnifique, mais elle est aussi dramatique et insensée. Nous sommes dans l'espace du tout et du n'importe quoi, du bien et du mal mêlés (le mal étant nommé bien). Confusion totale.

■ Brigitte Robin, 58 ans, enseignante, Saint-Georges-de-Pointindoux - Vendée (85)
Rowan, autiste. le choc pour des parents qui restent et resteront prêts à tout pour le sauver et le guérir. Cette expérience est tout simplement époustouflante, émouvante, et nous transporte dans des lieux sublimes ainsi que des situations inouïes. "Le sublime et le ridicule vont toujours de paire"! Un livre fort, poignant. Bravo pour ce combat et Merci pour le témoignage!

La bande-annonce du filmThe Horse Boy (VO)
The Horse Boy est un documentaire de 93 minutes réalisé par Michel Orion Scott, basée sur le roman et l'histoire vraie de Rupert Isaacson. Il évoque le combat d'un couple américain Rupert Isaacson et Kristin Neff qui aide leur enfant autiste Rowan, 2 ans à sortir de la maladie. Le garçon retrouve son calme auprès des animaux, notamment les chevaux.